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Justice en stand-by : les avocats sont-ils coupables ?

Confrontés à une justice surchargée, les avocats en droit de la famille se retrouvent souvent injustement blâmés pour les retards. Comment surmonter ce défi ?

Dans le monde de la justice, spécifiquement en droit de la famille et dans le cadre des divorces, l’avocat est le premier interlocuteur des clients. Un rôle pivot, mais qui est trop souvent associé à tort à l’inefficacité et la lenteur du système judiciaire belge. En réalité, ces derniers se retrouvent eux-mêmes dans une impasse causée par un système encombré et lent.

Les avocats pris pour responsables

La justice en Belgique fait face à une surcharge de demandes de divorce, les dossiers s’empilent et la lenteur du système conduit à des retards de plusieurs années. Les avocats, étant les intermédiaires directs avec les clients, sont souvent tenus pour responsables de ces retards. Ils sont mis sous pression et critiqués.

Pourtant, ils ne sont pas les véritables coupables de cette situation.

Les avocats ne sont pas des magiciens, leur travail dépend du système judiciaire et ils ne peuvent agir que dans le cadre de celui-ci. De plus, le manque de remplacement rapide des juges malades ne fait qu’aggraver la situation. En conséquence, les dossiers de divorce sont souvent relégués au bas de la pile, ce qui rallonge le temps de traitement.

Changement de perspective

Il est crucial de changer de perspective et de comprendre que les avocats, loin d’être responsables de ces délais, sont eux aussi des victimes de ce système surchargé.

Il est temps de tourner nos regards vers l’administration de la justice elle-même.

En fait, la ligue des familles et la cour européenne des droits de l’homme a déjà condamné la justice belge pour sa lenteur. Des lettres ouvertes ont été régulièrement envoyées au ministre de la justice, réclamant davantage de moyens pour la justice.

Prise de conscience collective

Pour résoudre ce problème, il faut avant tout une prise de conscience collective et une réforme du système de justice.

Par exemple, plus de ressources doivent être allouées pour traiter les dossiers de divorce plus rapidement et efficacement. De plus, il est impératif de pourvoir rapidement les postes vacants lorsqu’un juge tombe malade.

Au lieu de blâmer les avocats pour la lenteur du système, nous devons comprendre leur position et collaborer avec eux pour naviguer au mieux dans les méandres de la justice.

En fin de compte, l’amélioration de la situation nécessite la contribution de toutes les parties prenantes, y compris les avocats, les clients, les juges et le ministère de la Justice.

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Nathalie Van den Bossche

Coach parentale

Avocate spécialisée en droit de la famille

Médiatrice agréée